UN MOIS après avoir révélé son problème de malformation cardiaque, Lilian Thuram (36 ans) a annoncé hier, depuis le Parc des Princes, la fin de sa carrière de footballeur. Visiblement ému, l’international français aux 142 sélections a expliqué qu’en raison d’un « coeur épais » et pour préserver ses proches, il préférait raccrocher les crampons après dix-sept ans au plus haut niveau. Quels sont les résultats médicaux concernant votre problème cardiaque ?Lilian Thuram. J’ai le coeur assez développé, il y a un risque. Mais je n’ai pas la maladie génétique de ma mère (NDLR : myocardiopathie hypertrophique) . Au bout d’un moment, le doute a failli se transformer en certitude, mais c’est simplement un coeur un peu trop musclé. Il était difficile pour moi de continuer le football.Avez-vous vraiment penséàpoursuivre votre carrière ?Bien sûr. Si j’ai attendu jusqu’au 30 juillet, c’est que l’envie qui prédominait était de continuer. Si j’avais choisi d’arrêter, je l’aurais dit tout de suite. J’avais besoin de me rapprocher de ma famille et de mes amis. Il fallait prendre du recul pour mener une réflexion sereine. Ce qui est intéressant, c’est qu’aucun de mes proches ceux que j’aime énormément ne m’a dit de continuer.Votre mère a-t-elle fait pencher la balance ?Oui, car c’est la personne qui m’aime le plus et que j’aime le plus. Le jour où j’ai eu la certitude que je n’avais pas sa maladie, je suis allé la voir pour lui dire que j’allais peut-être recommencer le foot pour voir. Elle m’a répondu que cette décision m’appartenait, même si je sentais qu’elle voulait que j’arrête. Le jour où j’ai décidé de stopper ma carrière, j’ai senti un soulagement, qu’elle était heureuse. Je crois que je l’ai rarement vue heureuse comme ça.Que vous a-t-elle dit ?Rien de particulier. C’est dans le comportement. Au moment de me décider, je suis monté dans sa chambre parce qu’elle n’était pas très bien. Je lui ai dit : « Je crois savoir pourquoi tu n’es pas bien. Je voulais simplement te dire que j’ai pris la décision d’arrêter. » Il faut savoir que, lorsque je suis aux Antilles, je me lève tôt. Je fais une balade matinale et, ce jour-là, je vois quelqu’un dans la piscine avec un visage radieux : c’était ma maman. Généralement, elle ne va jamais à la piscine, car elle ne sait pas nager. Là, j’ai compris qu’elle avait eu vraiment peur.« Je viendrai voir le PSG »Après la perte de votre frère Antonio, décédé sur un terrain de basket en raison d’une malformation cardiaque, pouvait-il en être autrement ?C’est un contexte familial où il fallait aller doucement. Quand une mère perd un fils simplement parce qu’il a joué au basket, vous ne pouvez pas l’empêcher de penser qu’il va se passer la même chose pour son autre fils.Qu’est-ce qui vous a également guidé dans votre réflexion ?Je ne pouvais pas donner la garantie au PSG que je serais au maximum. Parce qu’inconsciemment, je crois que le problème est encore là, dans ma tête. Quand on m’a dit cet été que je pouvais recommencer à m’entraîner car mon coeur n’était pas touché, je suis allé courir. Mais, par moments, ça me traversait l’esprit. Et dans le sport de haut niveau, ce type de doute ne peut pas exister.Dans quel état d’esprit êtes-vous à l’aube de cette retraite forcée ?Il y a beaucoup de tristesse. Dans la vie, on préfère toujours anticiper les choses, ça nous permet d’être prêt. Là, ça n’a pas été le cas. C’est un peu rapide, mais il faut analyser les choses, accepter et rester digne, car je sais qu’il y a d’autres choses après le football. A moi d’être à la hauteur.Pourquoi avoir choisi le Parc des Princes pour annoncer la fin de votre carrière, alors que vous n’avez jamais porté le maillot du PSG ?C’était une façon de saluer la manière dont le club s’est comporté. Il n’y était pas obligé. Généralement, si un club s’aperçoit que le joueur qu’il veut acheter a un problème cardiaque, il rompt les négociations et on en reste là.Viendrez-vous voir les matchs du PSG cette saison ?Oui, je viendrai voir les matchs, j’encouragerai et j’espère que je ne critiquerai pas beaucoup.Y a-t-il une frustration de ne pas porter le même maillot que Claude Makelele, pour lequel vous avez beaucoup d’estime ?C’est surtout le fait de ne plus jouer tout court qui me frustre. Je m’étais dit que j’allais jouer deux ans au PSG. Même si j’ai 36 ans et que tout le monde dit que je suis vieux, l’image d’un Maldini à l’AC Milan, je trouve ça extraordinaire.Votre carrière restera associée à l’Italie où, entre Parme et la Juventus, vous avez passé dix ans. Quel souvenir en conservez-vous ?C’est là que j’ai appris mon métier et que j’ai pris conscience que c’était un métier. J’ai eu la chance de croiser des entraîneurs comme Carlo Ancelotti ou des joueurs comme Fabio Cannavaro qui m’ont appris et m’ont inculqué la culture de la gagne.
pour en savoir un peu plus sur ce footballeur au parcours exemplaire et atypique je vous propose de découvrir sa biographie ...
Lilian Thuram né le 1er janvier 1972 à Pointe-à-Pitre est un footballeur international français, qui évolue au poste de défenseur central ou de défenseur droit. Au-delà de sa carrière sportive, il intervient dans la vie politique française, en particulier sur les questions d'intégration, et dans de vastes actions publicitaires. Il est membre du Haut conseil à l'intégration. Ses déclarations vis-à-vis d'hommes politiques de droite et en particulier de Nicolas Sarkozy à propos de problèmes de société prêtent souvent à débat. Thuram arrive en métropole à l’âge de 9 ans, pour vivre dans le quartier des Fougères à Avon près de Fontainebleau où il jouera milieu de terrain offensif pour le club local des Portugais de Fontainebleau, puis au Racing club de Fontainebleau et à Melun où il croisera Claude Makélélé. Il débute sa carrière professionnelle avec l'AS Monaco en Première division.Il est le compagnon de Karine Le Marchand. Son cousin, Yoann Thuram, évolue au poste de gardien de but dans l'équipe réserve de l'AS Monaco. 2006-07 :: 3EME COUPE DU MONDE il participe, en Allemagne, avec l'équipe de France à sa troisième coupe du monde (après celles de 1998 et de 2002 au Japon et en Corée du Sud). Le bon parcours des « Bleus », auquel il a largement contribué, lui permet de disputer une deuxième finale de coupe du monde contre l'Italie. L'équipe de France s'incline finalement 3 tirs aux buts à 5, le privant ainsi de la possibilité de soulever une seconde fois le trophée.Quelques jours après la finale, Lilian Thuram revient dans un long entretien accordé au magazine culturel Les Inrockuptibles sur l'incident qui a opposé pendant les prolongations le capitaine de l'équipe de France Zinedine Zidane au joueur italien Marco Materazzi. Il condamne le geste de son capitaine, mais dit le comprendr2006-07 :: IL QUITTE LA JUVENTUS il quitte la Juventus de Turin reléguée en Serie B avec 17 points de pénalisation à l'issue du procès des matchs truqués qui a secoué le football italien. Il rejoint le FC Barcelone pour deux ans où il est cependant souvent remplaçant, barré par Carles Puyol et Rafael Márquez, 2006 :: IL RESTE EN EQUIPE DE FRANCE Après la finale de la coupe du monde de football 2006, Thuram décide finalement de rester en équipe de France, sûrement jusqu'à l'Euro 2008.A l'instar de Jocelyn Angloma qui a rechaussé les crampons à l'âge de 41 ans, Thuram a affirmé sa volonté de jouer une fois sa retraite professionnelle prise, pour l'équipe de Guadeloupe de football.2005-08-07 :: CONVOQUE PAR DOMENECH Il ressort de sa retraite internationale un peu à contre-cœur, pour répondre à une convocation du sélectionneur Raymond Domenech, suivant de peu en cela Zinedine Zidane. Il évolue cependant désormais en défense centrale, poste qu'il a toujours occupé en club (notamment dans le Calcio) et qu'il affectionne plus que celui de défenseur droit.2004-07 :: IL METS FIN A SA CARRIERE INTERNATIONALE suite à l'échec de la France au Championnat d'Europe, il décide de mettre un terme à sa carrière internationale, pour se consacrer à son club, la Juventus. Il est alors nommé au FIFA 1002002 :: 2EME COUPE DU MONDE Lors de la Coupe du monde 2002 et de l'Euro 2004, l'équipe de France n'arrivera pas à rééditer ses exploits de 1998 et 2000.2001 :: JUVENTUS DE TURIN il signe à la Juventus de Turin pour 36,6 M€. Lors de son passage à Parme, il va former avec l'italien Fabio Cannavaro, l'une des meilleures charnières défensives du Calcio.2000 :: CHAMPIONNAT D'EUROPE il remporte le Championnat d'Europe des Nations organisé en Belgique et aux Pays-Bas. Ce sera la dernière compétition où l'association Thuram-Desailly-Blanc-Lizarazu sera aligné. Ce sera aussi le dernier titre international remporté avec la sélection 1998 :: CHAMPION DU MONDE Retenu dans la sélection pour la Coupe du monde 1998, il devient mondialement célèbre suite à son doublé (deux buts inscrits) en demi-finale de la coupe du monde de football 1998 contre la Croatie (2-1), ses seuls buts en Bleu en 138 sélections . Il reçoit la légion d'honneur suite à la victoire en finale de Coupe du monde.1996 :: IL QUITTE LA FRANCE il quitte la France pour la Serie A italienne en signant à Parme 1996 :: DE 1996 A 2000 il va former avec Laurent Blanc et Marcel Desailly au centre et Bixente Lizarazu en arrière gauche, l'une des meilleures lignes de défense du monde. Lorsqu'ils étaient alignés ensemble en équipe de France, les quatre joueurs n'ont jamais perdu un match.1994 :: SELECTIONNE EN EQUIPE NATIONALE Sélectionné en équipe nationale depuis 1994, il ne devient réellement titulaire au poste d'arrière droit qu'à la retraite de Jocelyn Angloma, guadeloupéen comme lui, en 19961990 :: SES DEBUTS PROFESSIONNELS Il débute sa carrière professionnelle avec l'AS Monaco en Première division. bravo lilian et pliss foss. kimbé rèd. pa ni problem !!!
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