vendredi 15 août 2008

Angélique Kidjo, Commandeur de l'Ordre national du mérite du Bénin !!!

La vedette béninoise, Angélique Kidjo, a été élevée samedi 02 août à Parakou au grade de commandeur de l'ordre national de mérite du Bénin. C'était à l'occasion des festivités du 48e anniversaire de l'accession du Bénin à l'indépendance.

C'est Parakou, la ville qui porte le nom du premier album d'Angélique Kidjo, que les autorités du Bénin ont choisi de rendre hommage à la star béninoise de la musique internationale. Pour le ministre béninois de la Culture, de l'Artisanat et du Tourisme, Soumanou Toléba «Angélique Kidjo, symbolise un monument de la culture béninoise. Une vedette de dimension internationale qui fait la fierté du Bénin, non seulement en Afrique mais dans le monde entier». C'est donc pour lui témoigner la reconnaissance de la nation béninoise toute entière que le président de la république, a tenu à l'élever dans l'ordre national de mérite du Bénin, au grade de Commandeur. La cérémonie a été l'occasion pour la vedette béninoise de proclamer son attachement non seulement à son pays, mais aussi au continent africain et à sa culture. «Je suis fière, non seulement d'être une Béninoise, mais aussi d'avoir porté la culture du Bénin dans le monde entier. Cette culture nourrit aujourd'hui, la musique des Caraïbes, des Antilles, du Cuba et de plusieurs autres Européens et Asiatiques », a-t-elle affirmé. Outre sa fierté d'être béninoise, Angélique Kidjo, prône pour la conservation des acquis du processus démocratique en cours au Bénin, depuis l'historique conférence des forces vives de la Nation de février 1990. Un plaidoyer pour la conservation des acquis de la démocratie Selon la chanteuse, depuis l'accession du Bénin à l'indépendance, le 1er août 1960, le seul élément qui fait la fierté et le bonheur des Béninois, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur du pays, est le processus de démocratisation en cours depuis février 1990. Pour la star internationale de la musique les Béninois doivent oeuvrer davantage afin de préserver les acquis de ce processus de démocratisation contre certains courants maléfiques qui tenteront de les mettre en cause, car selon elle, en dehors des acquis de la démocratie, notamment la liberté d'expression, la pluralité des opinions dont jouissent les Béninois, le pays n'a pas connu d'autres succès, surtout dans le domaine économique.

Ambassadrice du Fonds des Nations Unies pour l'enfance, (Unicef), Angélique Kidjo fait de la scolarisation des filles son cheval de bataille pour la prospérité et la transmission des valeurs et le développement du Bénin et de l'Afrique. Appuyée dans ses actions humanitaires par son Ong Batonga, la chanteuse fait bénéficier plusieurs jeunes écolières du Bénin d'un programme spécial de formation. Elle l'a révélé au cours du méga concert qui a suivi sa décoration le samedi dernier à Parakou en présence du couple présidentiel et de nombreux représentants des institutions. C'est devant un public tellement acquis à sa cause que Angélique Kidjo, après plusieurs années d'absence sur scène dans son pays, a une fois encore partagé sa fougue artistique. Aidé par ses pairs artistes, venus nombreux pour la soutenir, la chanteuse a tenu en liesse les mélomanes pendant environ deux heures d'horloge à travers des anecdotes, des jeux de scènes, des déhanchements, des démonstrations de danses et surtout par sa voix grave et pertinente faisant d'elle l'amazone moderne du Bénin, la plus connue à travers le monde. Née le 14 juillet 1960 à Ouidah, Angélique Kidjo, est auteur, compositeur et interprète de grande réputation et ses influences musicales sont l'afrobeat, le zouk, la rumba congolaise, le jazz, le gospel et la musique latine. C'est dès l'âge de six ans, que Angélique chante et danse dans l'ensemble artistique que sa mère dirigeait à l'époque. Mais, 1989, marque le réel début de sa carrière solo. Cette année-là, sort l'album considéré comme le tout premier entièrement conçu par la chanteuse «Parakou». A travers la multitude d'influences présentes dans cet album, Makossa, zouk, soul, reggae et surtout jazz, Angélique Kidjo effectue un travail de synthèse musicale qui ouvre un très large horizon pour l'auditeur. Le succès de l'album est accompagné d'un événement exceptionnel pour la jeune femme. En mai 1989, elle réalise son rêve de toujours en chantant en première partie de Myriam Makeba à l'Olympia à Paris. Et depuis, la chanteuse béninoise n'arrête pas de séduire les mélomanes du monde. Angélique Kidjo, chante d'une voix puissante et limpide, en français, en fon, en mina et en anglais.

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