vendredi 9 mai 2008

HOMMAGE A AIME CESAIRE "LE NEGRE FONDAMENTAL"



Paris, le jeudi 17 avril 2008Les organisateurs de la cérémonie des « Césaire » tiennent à rendre hommage au grand homme, qui avait accepté de donner son nom à cette manifestation culturelle et artistique.Poète, dramaturge, voix de tout un peuple, Aimé Césaire était né en 1913, en Martinique. Il avait étudié au lycée Schoelcher, au lycée Louis-le-Grand, puis à l’Ecole normale supérieure. Avec Léopold Sédar Senghor et Léon Gontran Damas, il avait fondé la revue L’Etudiant noir, et la Négritude, leur but étant de rassembler dans un même élan tous les noirs, tous les opprimés, et plus largement tous ceux qui luttent pour la liberté et la justice, universellement. A la libération, il avait été élu maire de Fort-de-France, puis député de la Martinique. Parallèlement à sa carrière politique, Aimé Césaire avait composé plusieurs recueil de poèmes : Les Armes miraculeuses (1946), Soleil cou coupé (1948), Cadastre (1961), Moi, laminaire (1982) ; et aussi plusieurs pièces : La Tragédie du roi Christophe (1964), Une saison au Congo (1965), Et les chiens se taisaient (1956), Une tempête (1969). Restent à signaler plusieurs écrits politiques d’importance, le Discours sur le colonialisme (1955), la Lettre à Maurice Thorez, qui marque sa rupture avec le Parti communiste en 1956, et Nègre je suis, nègre je resterai, le livre d’entretiens avec Françoise Vergès qu’il publia tout récemment (2005).
La nouvelle vient de tomber : Aimé Césaire est mort.Non, Aimé Césaire n’est pas mort ! Son œuvre et son message demeurent, plus vivaces que jamais. Sa poésie était, est et sera encore « désespoir, révolte et surrection d’un monde nouveau ». Elle était, est et sera toujours d’un « volcanisme puissant », à l’image de cette montagne Pelée aux pieds de laquelle il vit le jour : « Donnez-moi la foi sauvage du sorcier », écrivait-il. Mais cette rage était surtout aspiration à une justice universelle, espoir de paix pour les hommes sur cette terre : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cahot du désespoir ». Or, son discours était aussi fait de tendresse, d’intimité et de fébrilité : « donnez-m’en du lait d’enfance, des pains de pluie, des farines de mi-nuit et de baobab ». Poète flamboyant, homme visionnaire, le chantre de la négritude a pour nous tous forgé « les armes miraculeuses » d’un verbe libérateur, capable de briser les « ferrements » de l’histoire, du langage et l’indignité.Salut à toi, Aimé Césaire !Contact :www.lescesaire.com / www.cesairedelamusique.com

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